Chaque semaine au Burundi, environ 20 personnes meurent dans des assassinats politiques. Le taux de succès est pire dans Bujumbura-Rural, une province qui entoure la capitale, où la violence politique et les assassinats ciblés sont développées dans les mois qui ont suivi les élections contestées de 2010.

[Légende id = « attachment_15871 » align = « aligncenter » width = « 500 » caption = "crédit Photo : Brice Blondel »] A voter in Burundi's disputed election in 2010 [/ caption]

En mai 2010, les partis d’opposition a allégué des fraudes dans les sondages les et boycotté le reste des élections. Depuis lors, on les tensions continues et insécurité basé sur l’intolérance politique. Toutefois depuis septembre l’année dernière, la situation s’est détériorée. L’insécurité et des attaques criminelles sont sont intensifiées dans les régions correspondant à des anciens bastions de l’opposition Des Forces nationales de libération (FNL). Certains dirigeants de l’opposition, dont le chef des FNL, Agathon Rwasa, a fui le pays et demandé l’exil à l’étranger.

Bien que le gouvernement a appelé ces groupes de « bandits armés », il a échoué à arrêter ou réduire leurs actes. Lors de la visite la province de Bujumbura-Rural en mai, le Président Nkurunziza, accompagné par la sécurité et les ministres de la défense, a condamné les attaques et a mis en garde la population sur l’insécurité rampante. Il a donné à la population et les forces de sécurité un ultimatum de deux mois, pour dénoncer et arrêter les coupables et restaurer la sécurité dans la province.

Toutefois, selon les populations locales dans les communes de Kanyosha et Isare, la violence effrayante auxquels ils sont confrontés est un fondement politique et non pas les actes de bandits. Aussi, beaucoup de gens ont vu dans ces attaques un signe d’une résurgence de l’opposition armée. En fait, on a observé que les personnes ciblées sont des militants et les autorités locales (et leurs parents) des deux principaux partis politiques de la province. Les deux parties sont engagées dans des affrontements sanglants, qui laissent derrière eux tous orphelins nouvelle semaine et veuves et une atmosphère de plus en plus de tension et de suspicion.

Pour tenter de mettre fin à cette violence, partis de l’opposition appartenant à la Ikibiri Coalition (un réseau politique, créé après les élections de 2010) ont appelé à un dialogue sans exclusive avec tous les acteurs sociopolitiques. Un appel similaire a été lancé par des groupes de la société civile et des diplomates à Bujumbura.

Mais cette offre a été constamment rejetée par le parti au pouvoir. Le 13 juin, le Président Nkurunziza a fait écho le porte-parole du parti au pouvoir, le CNDD-FDD:

il ne sera jamais de négociations entre le gouvernement, qui a été créé par la population à travers des élections générales de 2010 à l’adresse transparent [et les partis d’opposition]... Il s’agit d’une question qui ne devrait pas revenir. Nous devons encore attendre jusqu’aux élections de 2015.
Le jour de l’indépendance (1 juillet), le Président Nkurunziza a invité des leaders de l’opposition en exil à rentrer chez eux pour échanger des idées d’une reconstruction commune du pays. Mais il a précisé que ce dialogue ne devrait pas compromettre les résultats des élections 2010.

L’extrémisme dans laquelle la classe politique du Burundi est engagée se détériore le contexte socio-politique, ajoutant de nouvelles victimes de brutalité et de violence politique chaque semaine. Certes, au Burundi n’est pas le seul pays qui a vu le scrutin contesté dans un passé récent. Mais l’intimidation, des assassinats et des attaques ont jamais apporté une solution durable aux crises politiques. L’urgence est d’explorer les différentes options, avant que le pays retombe dans une autre guerre, autant de peur.